Les étudiants et la sexualité : rapports, contraception et prévention

Vie étudianteLes étudiants et la sexualité : rapports, contraception et prévention

17 ans et demi : c’est l’âge moyen du premier rapport sexuel pour les jeunes filles et les jeunes hommes. On aurait pu penser que l’âge était devenu plus précoce, mais les sondages démontrent une constance à ce niveau. Les étudiants découvrent un nouveau mode de vie en sortant de chez leurs parents. Vivre avec d’autres jeunes ouvre la porte à de nouvelles expériences.

La vie étudiante et les premières découvertes sexuelles 

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La révolution sexuelle des années 1960 et 1970 a conditionné le comportement des plus jeunes. Ce tournant a permis de libérer la parole, même si l’éducation demeure un facteur primaire dans ce domaine. À ce jour, on peut dire que n’importe quel jeune étudiant sait en quoi consiste une pratique BDSM dans l’ensemble et sait à quoi ressemble un Strapon. Le libertinage et l’échangisme sont des formes de sexualité qui ne choquent plus. Loin d’être étonnés, les étudiants s’adonnent à certaines pratiques comme les plans à trois, entre autres. 

L’époque actuelle est moins conservatrice. Les médias libèrent la parole autour de la sexualité : homosexualité, bisexualité, le sexe pendant les règles, le sadomasochisme, la grossesse chez les adolescentes, ou encore le viol, sont des sujets amplement abordés lors de reportages ou dans les séries modernes.

La vie étudiante et les premières découvertes sexuelles 
Source : shutterstock.com

Les jeunes se protègent-ils correctement ? 

La protection se fait à deux niveaux : se protéger contre une grossesse non désirée et se protéger des maladies sexuellement transmissibles. Sur les deux plans, on constate que les jeunes en France se protègent moins qu’auparavant. Ils ne se sentent pas concernés par les IST comme le Sida. 76 % des jeunes n’utilisent pas de préservatif, car leur relation est durable dans le temps. Rappelons que pour se protéger des MST, le préservatif est la seule solution. Pourtant, un quart des jeunes affirme que l’utilisation de préservatifs les gêne dans leur pratique (ce qu’on peut tout à fait comprendre).

En outre, concernant les grossesses, il est étonnant de voir à quel point les jeunes femmes sont mal renseignées sur la contraception. Certaines tombent enceinte par mégarde, car elles ne savent pas utiliser leur pilule correctement. Cependant, avec internet, la source d’information est infinie. La contraception semble ne plus retenir l’attention des étudiants.

La protection inclut également le dépistage. Bien malheureusement, 43 % des étudiants avouent ne pas se soumettre à des tests de dépistage lorsqu’ils changent de partenaire. Nous sommes donc à environ un jeune sur deux qui ne cherche pas à savoir s’il est sain et qui pourrait potentiellement contaminer d’autres personnes. Aujourd’hui, l’institut national de la veille sanitaire estime à 40 000 personnes le nombre de porteurs du VIH qui sont dans l’ignorance, faute de dépistage.

Les jeunes se protègent-ils correctement ? 
Source : shutterstock.com

Le sexe est-il encore tabou chez les étudiants ? 

Avec les moyens de communication actuels et l’accès facile à l’information, les jeunes font face à bien plus qu’une simple partie de jambes en l’air. Ils parcourent toutes sortes de vidéos et conseils trouvés sur le web et connaissent rapidement les différentes pratiques et jeux qui les accompagnent. A peine sortis de la puberté, ils savent déjà quels fantasmes les fait rêver et en parlent assez librement. L’accès facile à l’information concernant la sexualité a permis au sujet de devenir plus commun et donc plus facilement abordable en discussions de groupe lors d’une soirée étudiante.  

Le sexe est un sujet tabou : oui et non. Généralement, cela dépend de l’éducation reçue par les jeunes. Certains préfèrent rester discrets sur leur sexualité, alors que d’autres aiment s’exhiber et raconter à qui veut l’entendre leur dernier plan en date. 

Un fait peut briser le tabou et permettre d’aborder le sujet entre jeunes : la sortie de séries avec des scènes de sexe presque explicites. Par exemple, dans Elite, le sexe est banalisé chez les jeunes lycéens. Dans Sex Education, on a un point de vue différent, davantage éducatif et ludique. 

On peut tout de même affirmer que les films tels que 50 Nuances de Grey ou encore 365 DNI ont permis aux femmes de se libérer et de parler plus ouvertement de leurs fantasmes. Les pratiques portées sur le BDSM plus ou moins prononcées restaient un sujet tabou entre jeunes qui avaient une vision assez fermée sur ce domaine. Il n’est d’ailleurs pas rare d’entendre deux jeunes femmes se donner des conseils pour optimiser leur plaisir au lit, seule ou à deux, ce qui était soit plus rare, soit plus discret le siècle dernier !