Comment devenir taxi VTC ?

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Les services de taxi VTC se sont développés grâce aux plateformes de mise en relation de chauffeurs avec les passagers comme Uber. D’ailleurs, l’application a grandement contribué à démocratiser cette pratique et à promouvoir cette activité professionnelle. Le secteur est toutefois réglementé. De ce fait, vous devez respecter les critères et les démarches obligatoires pour exercer ce métier. 

C’est quoi un taxi VTC ?

Si vous envisagez de devenir taxi VTC, vous avez besoin de distinguer cette activité des autres services de transport de personne. La prestation fournie est notamment similaire à celle des taxis. De plus, vous devez également avoir le bon équipement comme un TPE, pour remplir vos obligations en matière de choix de paiement. Les deux solutions diffèrent cependant sur plusieurs points.

Par exemple, la tarification est libre pour les VTC, contrairement aux prix des courses des taxis. Vous ne pouvez pas pour autant fixer les tarifs à votre guise. Vous restez soumis au principe de l’offre et de la demande, si vous souhaitez gagner de l’argent. Ainsi, vous devez suivre les cours du marché et vous démarquer de la concurrence (taxis, navettes, bus, sites concurrents, etc.). 

Vous êtes aussi tenu de respecter certaines règles spécifiques au service de voiture de transport avec chauffeur (VTC). Vous devez entre autres :

  • Enregistrer l’activité à titre d’autoentrepreneur ou d’entreprise individuelle ;
  • Réaliser uniquement des courses réservées au préalable ;
  • Établir un mini-contrat pour chaque réservation, en indiquant vos références, les coordonnées du passager et les détails de la course ;
  • Éviter de stationner sur la voie publique entre deux courses, sauf près des aéroports et des gares (exception limitée à une heure, si vous attendez une réservation).

En général, vous devez laisser votre voiture dans un garage privé ou un parking, dès que vous n’avez pas de passagers. Vous n’êtes donc pas autorisé à récupérer des clients sur la voie publique comme les taxis. 

C’est quoi un taxi VTC ?
Source : shutterstock.com

Quelle formation faut-il pour devenir taxi VTC ?

Depuis 2016, un examen a remplacé la formation de 250 heures pour devenir taxi VTC. Le métier exige, en revanche, un permis B, un brevet de secourisme et un avis médical positif délivré par un professionnel de santé agréé. Ainsi, il faudra présenter ces documents, même si vous êtes expérimenté en transport de personnes. Votre casier judiciaire doit aussi être vierge pour obtenir une carte professionnelle. De plus, vous êtes censé respecter diverses conditions propres à cette activité, à savoir :

  • Conduire une voiture mesurant au moins 4,5 x 1,70 m ;
  • Proposer un véhicule de 4 à 9 places ;
  • Privilégier un modèle à 4 portes minimum ;
  • Disposer d’un moteur suffisamment puissant pour le transport de personnes (84 kW minimum, sauf pour les voitures électriques ou hybrides) ;
  • Vérifier que l’auto a moins de 6 ans.

Dans les détails, vous devez être titulaire d’un permis B depuis au moins 3 ans ou 2 ans pour les conduites accompagnées. Vous êtes également supposé détenir un brevet de secourisme PSC1 de moins de 2 ans. En toute logique, vous aurez besoin de suivre des formations, si vous ne disposez pas de ces qualifications. Des centres de formation spécialisés peuvent aussi vous aider à préparer l’examen VTC. Ces programmes incluent une centaine d’heures de cours pratiques et théoriques.

Quel salaire pouvez-vous espérer ?

Aujourd’hui, il existe plusieurs options pour devenir taxi VTC. Vous pouvez travailler avec une plateforme dédiée ou exercer en tant qu’indépendant. Dans ce second cas, vos revenus seront exposés aux aléas du marché. Vous pourrez, en revanche, limiter les risques avec un service VTC comme Uber, Heetch, Bolt… Si vous intégrez une plateforme, votre rémunération sera notamment déterminée par :

  • Le nombre de vos courses au quotidien ;
  • La commission de l’application ou du site (15 à 25 % du prix des courses) ;
  • Les règles de tarification définies par la plateforme ;
  • Le kilométrage moyen par course ;
  • Les horaires privilégiés (journée, soirée, en semaine, week-end…) ;
  • Les tarifs pratiqués dans votre zone d’activité (les prix sont souvent plus élevés dans les grandes villes).
Quel salaire pouvez-vous espérer ?
Source : shutterstock.com

En restant indépendant, vous pourrez vous affranchir des commissions et des limites de prix. Vous devrez toutefois trouver des solutions efficaces pour prospecter et assurer la régularité de votre activité. Néanmoins, vous pouvez d’emblée miser sur le bouche-à-oreille, si vous proposez une prestation de qualité. Vous réussirez alors à étoffer votre carnet d’adresses, grâce aux recommandations de vos clients fidèles. À titre indicatif, un chauffeur VTC parisien gagne entre 19 000 et 29 000 euros par an.